Quelle est la différence entre un défaut ou un désordre en façade lors d’un ravalement ?
Les raisons d’une rénovation de façade peuvent être multiples. Néanmoins, les plus fréquentes relèvent de dégradations techniques ou esthétiques du revêtement ou du support. Ces dégradations peuvent être liées à la pollution, à l’usure, à l’affaissement du bâti, aux micro-organismes ou encore à des réactions chimiques des matériaux.
Il est essentiel de distinguer les défauts, qui sont d’ordre esthétique et qui impactent le revêtement, des désordres qui relèvent quant à eux d’une dégradation technique du support.
Les défauts
Il existe 6 grandes catégories de défauts de façade :

L’encrassement chimique
L’encrassement chimique est un défaut esthétique d’origine urbaine ou industrielle. Il se présente sous la forme de salissures sombres qui ternissent la façade, souvent de la suie, de la poussière ou du noir de carbone.

L’encrassement biologique
Par opposition, l’encrassement biologique provient d’une origine naturelle. Il s’agit généralement d’algues, de cryptogames, de mousses ou de lichens. Il se présente également sous la forme de tâches, souvent de couleur verte ou marron.

Le changement de teinte
Il est possible de constater un changement de teinte du revêtement, notamment sur les parties exposées au rayonnement solaire. Ce dernier peut être à l’origine d’une réaction physico-chimique du revêtement.

Le farinage
Le farinage est un défaut esthétique identifiable à l’œil nu comme au toucher grâce à son poudrage marqué. Cette réaction témoigne d’une altération de la surface.

Les spectres de joints
Il est possible d’identifier les spectres de joints, entre des éléments de maçonnerie ou bien lors d’une ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur). Un marquage quadrillé révèle ainsi les blocs de bétons, les pierres ou bien encore les plaques d’isolants.

Le faïençage
Le faïençage se traduit par un aspect craquelé du revêtement. Il s’agit souvent d’un défaut de mise en œuvre, qui reste sans influence mécanique sur le support.
Les désordres
De la même manière, il existe 6 grandes catégories de désordres de façade :

Les microfissures et les fissures
Les fissures se présentent sous la forme d’une discontinuité sur la surface de la façade. On distingue les microfissures des fissures par leur épaisseur : une microfissure est inférieure à 0,2 mm de large, tandis qu’une fissure est comprise entre 0,2 et 2 mm de large. On distingue les fissures d’origine structurelle (qui sont souvent rectilignes et correspondent aux acrotères, aux planchers ou encore aux angles des ouvertures) des fissures à tracé anarchique.

Les lézardes
De la même manière, les lézardes sont des fêlures d’une largeur supérieure à 2 mm.

Les éclats de maçonnerie
Des éclats peuvent apparaître dans la maçonnerie, notamment sur les bétons et dans la pierre. Ils sont souvent liés au gel ou à la corrosion, ou peuvent être dûs à une mauvaise mise en œuvre.

Les sels efflorescents
Les efflorescences se présentent sous la forme de tâches blanchâtres liées à la cristallisation de sel suite à l’évaporation de l’eau, notamment lors d’une phase de séchage après humidification. Elles témoignent de remontées capillaires, de fuites ou bien encore d’un défaut d’étanchéité.

Le cloquage ou les décollements
Le cloquage se manifeste par des soulèvements et des boursouflures du revêtement, liés à l’humidité. Il est également possible de constater des décollements du revêtement qui peuvent avoir de multiples origines.

La porosité de la paroi
La porosité de la paroi peut s’accroitre au fil du temps, ce qui peut révéler la présence d’humidité sur la surface.
Ces défauts et désordres de façade sont à prendre en compte dans le choix de la solution qui sera appliquée lors du ravalement. Le diagnostic de l’état du support est donc un élément déterminant dans la réussite du chantier. Il doit être mené avec sérieux et précision, de préférence par un expert.

Auteur du contenu
Florence GUYOTON, Product manager Peinture